Le barrage de Faux-la-Montagne
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Le barrage de Faux-la-Montagne est un « petit » barrage sur le Dorat, qui en aval du barrage change de nom pour devenir la Feuillade, et se jeter dans la Vienne quelques kilomètres plus loin.

Ce barrage, construit de 1947 à 1951, est d'un aspect assez insolite. Loin de l'image d'Épinal du barrage voûte massif de plusieurs mètres d'épaisseur au sommet et plusieurs dizaines à la base, formant un obstacle massif arc-bouté sur les rives du cours d'eau, celui de Faux-la-Montagne est ridiculement fin. De plus, la totalité du barrage est en libre accès, ce qui permet de s'approcher de près de l'envers du décor.

Pour plus de détails et d'autres photos, je vous renvoie à la page du barrage sur le site de la commune, que je me permets de citer ici :
L’ouvrage d’art du Dorat est vraiment original, il n’en existe que deux en Europe. Alexandre Sarrasin (1895-1976), ingénieur suisse qui le conçoit, fait partie du courant d’ingénieur qui voit arriver une nouvelle technologie : le béton armé. Il se saisit de cette nouveauté pour proposer un ouvrage n’ayant plus forcément besoin de volume et de masses énormes pour résister. Aidé par les mathématiques, il propose des formes épurées où la simplicité, l’élégance et le dépouillement de la construction suffisent à remplir les fonctions qui leur sont dévolues, les lignes s’harmonisent pleinement avec le paysage : la poutre et l’arc doivent dialoguer avec les lignes du paysage disait-il. Ce courant s’appelle « l’esthétique de l’ingénieur ».

Le barrage en bref :

En cliquant sur chacune des images dans la narration ci-dessous, vous aurez accès à la même image, en haute résolution (25 fois plus grande).

Sur le chemin qui fait le tour du lac du barrage, un panneau d'interdiction. Je ne sais pas ce qui est interdit, mais on aurait mieux fait de ne pas nourrir les arbres...
J'ai choisi de faire le tour du lac dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Je passe par conséquent en premier lieu sur la dérivation qui sert à alimenter la Maulde, elle-même barrée un peu plus loin par le barrage de Vassivière.
L'aval de la dérivation.
Le barrage ne paye pas de mine.
C'est pourquoi, au lieu de l'emprunter, je vais descendre vers l'aval.
Voici le barrage de profil. Que des formes fines et épurées.
Avec, en alternance, des petites voûtes avec des entretoises droites...
...et des petites voûtes avec des entretoises arrondies.
Et plus je m'approche du centre, plus les entretoises sont nombreuses.
Surprise : derrière le barrage, il n'y a pas d'eau ! Le rejet se fait un peu plus bas.
Sauf, bien sûr, en cas de vidange ou de lâcher, auquel cas ces deux orifices sont mis à contribution.
D'ailleurs je ne vais pas m'attarder ici !
Une fois « traversé » l'aval du barrage, voici la vue du déversoir. Notez, à gauche, plusieurs buses dont j'ignore l'utilité. Peut-être pour effectuer des analyses de l'eau en divers endroits ?
Gros plan sur le déversoir. L'eau est un peu ferrugineuse, semble-t-il...
Vue de l'arrière du barrage en remontant.
Une autre, en étant presque remonté.
Le sommet du barrage, vu de l'autre côté.
C'est depuis le sommet du barrage que l'on apprécie le mieux la finesse de son architecture.
Voici l'une des voûtes ; elle est moins large que mes chaussures...
Le lac du barrage vu depuis le centre du barrage.
Le barrage, côté lac, vu de profil.
Le barrage, côté aval, vu de profil.
Encore un profil, avant de revenir au tour du lac.
Vue du barrage depuis le tour du lac, un peu plus loin.
Et de beaucoup plus loin.